Nous voilà donc arrivés à Orlando, ville où on est plus tolérant avec la grammaire anglaise.



Jessica et Antonio nous ont accueillis et bien aidés à planifier nos 3 jours chez Mickey. Car oui Mickey, ça se prépare si on ne veut pas que cela se transforme en cauchemar : multiples parcs, multiples attractions et tout autant d’options lors des réservations.
A savoir : le temps passé en amont est autant de temps gagné à ne pas faire la queue. C’est bien de le savoir avant.

Bref, les parents sont arrivés épuisés (car oui, forcément, ce ne sont pas les enfants qui s’y collent), et les enfants chargés à bloc.

L’important, c’est de se mettre tout de suite dans l’ambiance : Sylvaine s’est de suite fondue dans la masse en faisant un peu de shopping local.




Elle a été déçue quand elle a vu qu’il y avait du plus lourd qu’elle question immersion dans l’atmosphère Disney …



Sérieusement, on a halluciné lors des parades et spectacles devant les cris de des gens à chaque apparition de Mickey. Quand toute une foule est capable d’hystérie devant une souris, pas étonnant que ce pays soit à deux doigts de voter pour un clown avec un nom de canard.

Jour 1 - On a attaqué par le parc Epcot, avec quelques manèges plutôt tranquilles, très familiaux, et qui se veulent à visée éducative (les plantes, l’écologie et l’importance de bien se nourrir, un comble quand on voit le nombre de fast-food dans le parc…). On a adoré là-bas le Test-track, seul manège un peu punchy qui simule des tests sur voitures. Puis on a fait mission Space, simulateur qui nous envoie sur mars avec force 3G…. Les enfants ont adoré, Thomas un peu moins !




Epcot présente aussi le World Showcase qui permet de « visiter » 8 pays au travers des yeux du marketing Disney. Film assez drôle présenté au pavillon français qui peut laisser croire qu’en France, on marche en sabots, on est plutôt vieux, les petites femmes de Paris ont des tabliers et des blouses rustiques (Chanel et Dior apprécieront) et on parle anglais avec un accent français … incompréhensible. Bref, la France, c’est les côtes Normandes, les Alpes, les calanques et les Champs Elysées, tout ça filmé dans les années 80 ! Les Américains et autres touristes sont donc persuadés que nous roulons encore en J9 et R5.

La reconstitution des rues de Paris avec troquets et bistrots est franchement réussie et on a eu l’impression de revenir sur le vieux continent, voire même à Collonges car le restau français qui a la cote ici s'appelle Chez Paul et on trouve le fils de Paul Bocuse, notre voisin, en cuisine.
Très réussis aussi le Maroc et ses souks.

En revanche on ne comprend toujours rien aux législations sur l’alcool aux Etats-Unis. Nous avons traversé des régions entières où nous pouvions difficilement acheter une bière, sans parler de la boire en extérieur. Par contre, à Disney, pas de souci, tu peux enquiller les margaritas au pavillon du Mexique, les bières en Allemagne et au Royaume-Uni, le vin en France et en Italie, et rentrer complètement bourré avec tes oreilles de Mickey sur la tête et les bambins à l’arrière de la voiture….

Jour 2, réveil aux aurores, briefing avant ouverture du parc et, une fois que les agents Disney nous y autorisent, petit sprint pour arriver au Rock’n’Roll roller coaster, grand huit sur un air d’Aerosmith (qui passaient en studio) et 1er vrai manège à sensations pour Théo et Elsa. Vraiment top, ça démarre comme un jet de lance-pierre avec enchaînement de loopings, virages et même une vrille dans le noir.



Au premier looping, on avoue s’être demandé si on n’était pas irresponsables d’avoir mis nos enfants dedans, pour leur baptême de feu de manège à sensation. Pas de réponse à nos « ça va ? » répétés tout le long du parcours mais avec du Aerosmith à fond la caisse dans les oreilles, c’est forcément pas évident.
A l’arrivée, les enfants n’avaient qu’une envie, le refaire ! On notera toutefois un certain stress dans les yeux d’Elsa, stress qu’on retrouvera de manière plus prononcée le lendemain à Magic Kingdom avec Space Mountain.


Comme ils étaient chauds bouillants, on a continué avec la Tower of terror, ascensions et chutes répétées dans le noir !

Le reste de la journée, on s’est un peu détendus avec le spectacle d’Elsa Reine de neiges et la petite sirène (il en faut pour tous !). Et il y a eu aussi toutes les activités autour Star Wars (simulateur, 3D….) avec pour clôturer la (longue) journée, un beau feu d’artifice sur ce thème justement.









Jour 3 – Magic Kingdom. Journée marathon commencée à 7h45 et terminée à 21h (on a fait la fermeture du Splash Mountain avec Théo). Egalement une super journée : un chouette château, un dédale de constructions aux détails soignés et des grands 8 vraiment excellents (Splash mountain, Space moutain et Big thunder mountain qui a planté juste après notre passage !).


D’ailleurs on voit ici le bonheur d’Elsa plongée dans le noir et fonçant à toute allure sur Space Mountain.


Au final, les enfants se passaient de nous pour les attractions : "Non c'est bon, on peut y aller tous seuls, on est plus rapides." Comprendre : on fait des beaux sourires et on gruge un peu dans la file d'attente ...

3 jours pour faire 3 parcs, c’est un peu la consommation à l’américaine, très intense, et forcément, à la fin, on peut frôler l’indigestion ; il est donc sage de se munir d’un contenant étanche.

Enfin, Disney, c’est avant tout un état d’esprit, une ambiance qui vous prend petit à petit et contre laquelle on ne peut pas lutter.



Allez, on avoue, c’est assez magique et à la fin nous avons craqué et acheté quelques accessoires qui nous rendront encore plus visibles sur le vélo.





Plus sérieusement, il y a bien sûr la magie Disney mais aussi l’envers du décor avec parfois des employés qui mériteraient largement d’être à la retraite depuis un bon nombre d’années déjà.

Bienvenue dans le modèle économique américain qui permet 6% de taux de chômage.

Le vrai moment magique a été quand « l’envers du décor » a été brièvement sur le devant de la scène : juste avant le passage de la parade, une employée chargée de ramasser les éventuels papiers et autre déchets avant le passage des chars a entamé une sacrée danse solo endiablée, sous la standing ovation du public tout le long de son parcours à elle. Nous espérons juste qu’elle n’a pas été virée dans la foulée.

Après un week-end de récupération, de nouveau chez Jessica et Antonio, nous attaquons ce lundi les studios Universal où, d’après ce que nous avons pu voir en passant à vélo, les attractions à sensation sont un à deux crans au-dessus de Disney. Elsa devrait nous faire une jolie collection de photos ! Tous 4 fans d’Harry Potter, nous devrions aussi de nouveau nous évader dans l’imaginaire pour deux jours. Avant de revenir les pieds sur les pédales !

PS : Sylvaine a mis son véto sur mon titre « bienvenue au pays des mickeys ». Moi j'aimais bien.